Parole aux pratiquants : Mathis

Depuis combien de temps pratiques-tu l’aïkido et comment as-tu découvert cet art martial ?

Cela fait 14 ans, depuis fin août, que j’ai commencé l’aïkido. J’ai découvert cet art martial grâce à un article dans le journal local qui en faisait la promotion. À l’époque, je ne connaissais absolument pas l’aïkido. Mes parents voulaient que mon frère et moi fassions une activité en dehors de l’école, qu’elle soit sportive ou autre. La description dans l’article nous a interpellés, et nous avons décidé de tester. Dès le premier cours, j’ai accroché, et depuis, je n’ai jamais arrêté !

As-tu toujours été membre du dojo Aïkido Gaume Kishinkai ? Qu’est-ce qui t’a incité à rester dans notre dojo ?

Oui, je n’ai jamais pratiqué d’autres arts martiaux et je suis toujours resté au dojo Aïkido Gaume, à Virton. C’est ma 14e cotisation au dojo ! Le dojo a rejoint l’école Kishinkai il y a quelques années, mais même avant cela, je pratiquais déjà ici. Nous sommes encore quelques-uns de cette époque à être toujours présents.

Au départ, je suis resté par simplicité, puisque le dojo était proche de chez mes parents. Mais avec le temps, la passion et les amitiés créées au sein du groupe ont renforcé mon attachement. Ce dojo, les pratiquants et les cours sont devenus une part importante de ma vie, au point que cela a été ma seconde maison et ma deuxième famille pendant de nombreuses années. L’énergie du club me correspond bien, et je compte pratiquer ici aussi longtemps que possible.

Mathis et Piotr, au centre, il y a quelques années …

Qu’apprécies-tu particulièrement dans l’aïkido et/ou dans la pratique du Kishinkai ?

Il y a tellement de choses qui me plaisent dans l’aïkido et l’école Kishinkai !

L’aïkido m’a beaucoup apporté dans la vie quotidienne. Enfant, cela m’a appris la discipline et à maîtriser ma force. Aujourd’hui, je cherche plutôt à gagner en souplesse et en efficacité. Ce que j’aime dans l’aïkido, c’est qu’il s’adapte à chacun, offrant à tous la possibilité d’atteindre leurs objectifs, tout en maintenant un contexte martial.

L’école Kishinkai a aussi marqué un tournant dans ma pratique, me permettant d’apprendre de nouvelles choses, de me dépasser et de sortir de ma zone de confort. Cela a renouvelé ma vision de l’aïkido, qui correspond aujourd’hui davantage à ce que je recherche. J’apprécie particulièrement la martialité de cette école, l’efficacité des mouvements et l’approche du corps qu’elle propose.

Enfin, le Kishinkai, c’est aussi une grande famille. J’adore participer aux stages, où je retrouve des pratiquants avec qui j’ai tissé des liens forts.

Qu’est-ce que tu aimes dans les cours proposés à Virton ?

Piotr, notre enseignant, participe régulièrement à des stages et reste au fait des dernières évolutions du Kishinkai. C’est un plaisir de découvrir les nouvelles variantes des mouvements.

J’apprécie aussi la proximité que nous avons entre pratiquants, grâce à la taille réduite de notre club, ce qui crée une belle convivialité.

Depuis septembre, je donne un cours par semaine. J’apprécie pouvoir partager mes connaissances aux autres et j’espère leurs donner ma passion de l’aïkido.

Arnaud Lejeune en stage à Virton

En quelques mots, comment te décrirais-tu en tant qu’aïkidoka ?

Souvent taquin, manquant parfois de souplesse, je pense être un aïkidoka motivé, toujours curieux et intéressé par la pratique et l’univers de l’aïkido.

As-tu un souvenir mémorable ou une anecdote marquante à partager sur le dojo ?

Même si cela ne s’est pas passé à Virton, mon examen de shodan (ceinture noire) reste mon meilleur souvenir en aïkido. Il représente pour moi la reconnaissance de mes années d’engagement et de travail acharné.

À Virton, mes meilleurs souvenirs sont liés aux moments passés avec des personnes formidables : les rires sur le tatami, les événements du club comme les repas, les verres de fin d’année, ou encore les stages que nous organisons.

Un autre souvenir marquant remonte à mes tout premiers cours, où j’apprenais à chuter, à me positionner et à exécuter mes premiers mouvements. Aujourd’hui, je revis ces moments chaque année en observant les nouveaux débutants qui franchissent la porte du dojo et vivent à leur tour ces premières expériences.

Mathis après son shodan, avec, de gauche à droite, Issei Tamaki, Laurence (uke) et Léo Tamaki

La progression en aïkido peut être longue. As-tu un conseil ou un mot d’encouragement pour les débutants ?

Ne vous comparez pas aux autres, ni aux anciens. L’aïkido est un chemin personnel, avec une progression qui n’est pas toujours évidente ni linéaire. Prenez le temps d’avancer à votre rythme, et surtout, essayez !

Pour citer Batman : « On chute pour mieux se relever », une phrase qui prend tout son sens en aïkido !

Mot de la fin

Je pense que j’ai déjà beaucoup parlé ! Mais pour ceux qui souhaitent en savoir plus sur ce que j’ai partagé aujourd’hui, je vous invite à venir me trouver directement au dojo, après tout, je fais partie des meubles !

KishinTaikai 2024 au Butokuden de Kyoto avec Hino Sensei