Depuis combien de temps pratiques-tu l’aïkido et comment as-tu découvert cet art martial ?
J’ai débuté l’aïkido en 2017 suite à un stage « découverte des sports » proposé par la commune de Virton. A l’époque, mon père était l’entraîneur et j’y avais inscrit mes enfants afin qu’ils découvrent et partagent ce sport avec leur grand-père. Ayant un passé de judokate, l’odeur des tatamis a mis tellement de souvenirs en éveil que je n’ai pas résisté à son appel ! D’ailleurs, je me suis inscrite au club et les enfants n’ont pas suivi ! Ahahah ! C’est avec une amie, Sandrine, que je me suis lancée. Lui parler de ce sport l’a tout de suite emballée. Je profitais donc de plusieurs plaisirs : remonter sur les tatamis avec mon père, partager les entraînements avec une amie et savourer les débuts de ce sport….
Cette première année, je n’ai pratiqué qu’une fois par semaine car je faisais également du yoga. Je me suis vite rendu compte que ce n’était pas suffisant pour progresser. Le nom des techniques à retenir en japonais et la mémoire kinesthésique des mouvements me semblaient trop vagues d’une semaine à l’autre. J’ai alors lâché le yoga pour me concentrer sur cet art martial. De plus, un voyage au Japon dans le contexte d’un « Master Tour Martial » pointait l’horizon pour juillet 2019. Juste ce qu’il fallait pour s’imprégner de toutes les facettes culturelles, martiales, gastronomiques, mentales …. à partager au sein des autres membres de l’école Kishinkai créée par Léo Tamaki, Isseï Tamaki, Tanguy Le Vourch et Julien Coup. Sans le réaliser, ce voyage me mettait sur les rails d’une fameuse aventure…
As-tu toujours été membre du dojo Aikido Gaume Kishinkai ? Qu’est-ce qui t’a incité à rester dans notre dojo ?
Oui, je suis membre au dojo Aïkido Gaume depuis mes débuts, celui-ci a évolué en Aïkido Gaume Kishinkai en juin 2019. Mon père, Robert Munaut, ayant cédé l’enseignement à Piotr Nowak, membre de l’école Kishinkai de Léo Tamaki.
Le dojo, c’est comme une famille. Des liens se créent autour de l’art qui offre une richesse relationnelle et intellectuelle en plus de l’activité physique recherchée au départ.
Qu’apprécies-tu particulièrement dans l’aïkido et/ou dans la pratique du Kishinkai ?
La considération que « l’autre est plus fort ».
À partir de cette considération, la vision des choses et la façon de les aborder m’ont imposé une remise en question. Cela entraîne de grands principes sur lesquels nous travaillons à chaque cours : l’harmonisation avec l’autre, la perception de l’intention, le ressenti corporel, le fait de ne pas déranger l’autre dans son attaque… Plus tous ceux que je ne connais pas encore !
J’apprécie également ;
Le respect
La bienveillance
La flexibilité et l’ouverture d’esprit : chaque cours et stage proposé dans cette école est ouvert à tout pratiquant d’autre discipline, quel que soit son niveau.
L’évolution
L’aïkido proposé par Léo Tamaki est en perpétuelle évolution, il cherche constamment à améliorer l’efficacité de ce qu’il enseigne, rien n’est figé.
Qu’est-ce que tu aimes dans les cours proposés à Virton ?
La proximité, l’expertise de Piotr, la flexibilité (que j’ai déjà mentionnée plus haut) notamment dans les horaires (sans cela, ce serait compliqué pour moi). Et puis, il y a les piliers comme Mathis et Serge que je retrouve quasi à chaque cours.
En quelques mots, comment te décrirais-tu en tant qu’aïkidoka ?
Pas facile de se décrire…Je suis mordue et assidue (pas autant que Mathis). Je peux être très sérieuse et concentrée, toutefois, le jeu et l’indiscipline peuvent facilement apparaître si l’on me titille, c’est l’effet tatami et plaisir.
Physiquement, j’ai tendance à être un peu raide ; souplesse et posture sont également à travailler dans cet art martial très complet.
As-tu un souvenir mémorable ou une anecdote marquante à partager sur le dojo ?
Eh bien, je pense qu’il y en aurait plusieurs à raconter. Le souvenir le plus marquant reste ma fracture du nez lors d’un passage blanc pour la présentation de grade de Mathis. Je me suis heurté le nez avec mon propre genou en chutant, mon pied s’était coincé dans le Hakama de Mathis.
La progression en aïkido peut être longue. As-tu un conseil ou un mot d’encouragement pour les débutants ?
La persévérance, c’est en l’appliquant que tout pratiquant aura l’opportunité de découvrir les subtilités de ce sport.
Mot de la fin
La fin ? Je pense qu’en aïkido, il n’y a pas de fin. Au contraire, je ne vois que des débuts ! J’apprécie beaucoup « apprendre » et à chaque fois que je mets les pieds sur le tatami, c’est une nouvelle initiation ou une prise de conscience.
Je remercie profondément toutes les personnes qui m’ont mises sur cette voie et qui contribuent à son alimentation :
- Mon père, pour le développement de ce club et tous ces bons moments de partage,
- Piotr, pour la continuité et l’orientation vers l’enseignement de Léo Tamaki,
- Mathis, pour sa patience, ses précieux conseils et tout ce que nous avons vécus ensemble sur les tatamis (et ce que nous vivrons encore),
- Tous les autres membres du club, assidus ou de passage,
- Albert Poncelet, pour son influence dans mon parcours,
- Tous les enseignants de cette magnifique école d’aïkido Kishinkaï.